Ride the World in Style

Ride the World in Style
Kawasaki W650

Welcome to my nightmare

Oh moi je ne suis qu'un bouffon Messires !
Un acrobate verbal pour mieux vous faire rire,
Jongleur grammatical et n'étant pas bien né,
Je mendie les regards et fais des pieds de nez.
N'ayant que peu de foi en la nature humaine,
Je traque les fissures de ses allures mondaines.
Je dis les vérités que l'on déteste entendre
Et attire la haine quand je voudrais du tendre.
Mais mon vocabulaire est une bien piètre épée
Et je vous laisse Messieurs l'honneur de batailler.
Nish

samedi 30 janvier 2010

Jésus au Yinchuan

Je viens de rentrer de Chine où je me suis gelé plus que de saison.
Mais c'est une longue histoire, alors commençons au début:
Il y a deux ou trois ans, je rentrais chez moi en traversant le Parc Victoria, sur l'île de Hong Kong, quand une jeune femme assez moche s'est approchée de moi en me disant qu'elle cherchait des gens susceptibles de jouer dans un film publicitaire et que mon profil correspondait à ce qu'elle voulait. Comme le studio se trouvait juste à côté de chez moi, j'ai accepté, flatté, de me rendre au casting. Il s'agissait de faire l'idiot sur un terrain de tennis, sur la musique de "Superstition" de Steve Wonder pour la marque Sunday, un service de téléphonie mobile. Cinq Caucasiens ont été choisis, dont moi. Le tournage a duré une journée et je me suis bien amusé. La pub est passée à la télé quelques semaines plus tard et les gens, qui me reconnaissaient dans la rue, flattaient fort mon égocentrisme, vain mais récurant.
L'affaire était oubliée mais voilà que la semaine dernière, la même agence m'appelle. Cette fois-ci, on a besoin d'un Jésus. Suis-je libre pour un casting ?
Un casting pour jouer le Christ dans une pub pour Stimorol, une marque de chewing-gums danois ? Mais je ne sais même pas faire le signe de croix !
Remarque, Jésus non plus j'me doute.
Tout de même, mettre Jésus dans le chewing-gum ! Il fallait y penser ! Belle idée remarque, après la messe, on distribuera des ostie-gums: les Ostimorol ! C'est normal, avec le temps, le corps du Christ s'est fait coriace, essaie d'mâcher une momie, tu vas voir !
Imagine un peu la tronche des paroissiens bovinant leur bout d'Jésus pendant l'office ! Ça sera classe vu d'la chaire !
Et quand le pape fera une bulle, tout le monde se foutra d'sa gueule: - "Le Christ renait ! On voit déjà un testicule !"
Il me faut ce job ! C'est trop drôle !
Seulement, j'suis pas spécialiste, comment fait-on pour bénir de manière convaincante ???
Comment on multiplie les petits pains ? Est-il absolument nécessaire de transformer l'eau en vin pour pouvoir marcher dessus sans avoir l'air d'une cruche ? Ma mère va-t-elle redevenir vierge ? Ça va faire mal d'être crucifié ? Puis-je enfin draguer les bonnes soeurs ?
Quand on prie, où place-t-on les mains ? Pour avoir l'air charitable et bon, vaut-il mieux sourire ou simplement avoir l'air bête en inclinant la tête ?
'tain ! Tant de choses à savoir en si peu d'temps ! Il faudrait un miracle catéchisant !
Moui et même, se rendait-on bien compte du conflit mental dans lequel je me trouvais ! Moi, qu'on surnomme l'hérétique, le Maitre, le 666, prêt à vendre mon âme à Dieu pour satisfaire mon égomanie. Est-ce bien immoral ? J'ai des doutes... le Diable peut-il rire de lui-même et devenir fils de Dieu un court instant ? Y a-t-il un risque de contamination ou est-ce, au contraire, le summum de la perversion ? C'est qu'avec Dieu, il faut faire gaffe, souvent il pardonne plus vite qu'on blasphème, c'est à s'arracher les cornes ! M'enfin là, aller faire passer son rejeton pour un mongolien bovin et frigorifié, ça devrait vraiment le fiche en rogne. C'est un coup à détourner ses foudres du plateau de Mel Gibson ! On tient le bon bout !
Tu parles si ça m'intéresse ! Pourtant, y'a un truc qui m'tracasse... la couronne d'épines... va falloir qu'elle soit drôlement épaisse pour couvrir toute ma calvitie...
Bon, fallait qu'j'aille me rendre compte sur place de toute façon alors je m'suis empressé de couvrir les deux cents mètres qui me séparaient de l'agence.
Ils ont été gentils. Je n'ai pas de barbe, ils en avaient une. Je n'ai pas assez de cheveux, ils m'ont mis une magnifique perruque bouclée. J'ai un petit tatouage sur la poitrine, ils me l'ont gommé avec un make-up miracle. Ils avaient aussi une nappe blanche dont je me suis ceint les reins et là, finalement, l'apparition s'est produite, Jésus, lui-même, a réssucité dans le miroir ! J'en suis presque tombé à genoux. Lui aussi.
Ils m'ont littéralement mitraillé, je leur pardonne, c'est pas tous les jours qu'on rencontre le Seigneur.
Puis ils m'ont raconté l'histoire: C'est pour la marque Stimorol donc, chewing-gum disparu depuis un moment de Taïwan mais qui fait un come-back. Alors, c'est normal, Jésus, il traine sa croix, il tombe et il relève la tête pour dire: "I'll be back!". On sent l'influence californio-républicaine mais théologiquement, c'est assez rigoureux... Voilà, c'est tout. J'ai répété la scène de différentes manières en tirant une échelle pliante en aluminium en guise de croix, on s'y croyait ! J'ai vu une larme pointer au coin de l'oeil de l'appareil photo qui me prenait sous tous les angles, c'est dire !
Maintenant, la cerise sur le gâteau: Le tournage se passe en Mongolie !!! Ouiii ! Cinq jours tous frais payés dont trois de tournage ! Z'en veux !!!! A moi les steppes !
Siouplé, priez pour moi car dans le couloir, un autre mec, plus jeune mais eurasien, attend son tour. Ils ont convoqué d'autres candidats... on me rappellera la semaine prochaine. En attendant, je n'ai plus le droit de me couper les cheveux, la barbe ou les ongles !
Y'a un truc bizarre qui m'chiffonne quand même... il neige pas en Mongolie en cette saison ? Faudra-t-il que je chausse des raquettes pour trainer ma croix ?
La semaine suivante, Lina, ma gentille photographe, me rappelle pour une autre séance de photos, cette fois sans perruque et avec des verres de contact bleus. Ils avaient également confectionné une croix, grandeur nature, en sapin. J'ai donc remis ma panoplie sainte et j'ai, tant bien que mal, récité le texte qu'on venait de me montrer, en tirant douloureusement ma lourde croix sur le plancher en bois. Ma prestation a dû leur plaire puisque je suis ressorti avec le texte à apprendre par coeur. Cependant, je n'aurai la réponse définitive que le lendemain.
Mon texte me laisse perplexe:
Message 1:
"Essential tremor, cancer, illusion, stress, aloneness, anxiety, frigidity, aids, eating disorder - Disease is the sign !
I shall be back
Sorry, Stimorol comes back first !
Stimorol"
Message 2:
"Designer furniture, limited handmade bag, bracelet watch, 1986 Château Margot, 30 carat tiara, beluga caviar, virgin cigar, Objects of Desire !
I shall be back
Sorry Stimorol comes back first !
Stimorol"
Message 3:
"Slanderer, defrauder, deceiver, stealer, betrayer, self-seeker, opportunist, blind follower, blasphemer. Amend your ways !
I shall be back
Sorry Stimorol comes back first !
Stimorol"
De quoi ramener la paix dans le monde, en effet ! Avec mon lourd accent français, ça devrait pas passer inaperçu, c'est sûr ! Ben quoi, tu crois qu'il parlait l'anglais d'Oxford, Jésus ?
Je préviens mon employeur qu'il va peut-être faire fortune puisqu'il emploie un messie et qu'il devrait sans doute songer à rebaptiser l'établissement en Sainte Alliance Française du Christ, accrocher des crucifix dans les classes et organiser des pélerinages linguistiques à Lourdes.
Pas de problème, l'AF est cool, si ça marche, mes étudiants auront un remplaçant.
Le lendemain, le téléphone finit par sonner mais ce n'est que Lina qui vérifie si mon passeport est en règle et si je porte habituellement des lunettes. Toujours pas de décision. Il ne reste que deux candidats en liste mais je suis en ballotage avec l'Eurasien.
Finalement, quelques heures plus tard, victoire ! Ça y est ! Je suis officiellement le Jésus des chewing-gums, le Christ des mâchouilleurs, le Dieu de la bulle, je ressucite enfin !
Je cours faire des photos d'identité et j'apporte mon passeport à Lina qui va s'occuper du visa. Le rendez-vous est fixé à samedi, six heures du matin, devant l'hôtel Conrad. Lina n'est pas du voyage, c'est May qui m'attendra en compagnie des deux clientes taïwanaises. Une voiture nous conduira à l'aéroport. Wendy s'occupera d'Hélène et de Sarah pendant mon absence. Je suis (déjà) aux anges !
C'est marrant comme il est facile de se réveiller à l'aube quand on a un truc excitant à faire. J'étais le premier arrivé devant le porche de l'hôtel et j'ai largement eu le temps de faire le plein de nicotine en prévision du manque aéronautique qui allait suivre. Enfin la voiture arrive, chacun embarque ses bagages, nous partons. J'apprends en route que nous allons faire une escale à Shanghai où nous récupérerons la maquilleuse et l'équipe de tournage. Louis, le directeur, nous attend déjà à l'hôtel.
Je demande s'il y aura une foule de Chinois déguisés en Juifs et en Romains autour de moi lorsque je trainerai ma croix, en raquettes, dans la neige du désert. On me répond que non, je serai seul à l'écran et je porterai des sandalettes. J'en ressens beaucoup d'orgueil mais en même temps, je me demande bien ce que fiche un Christ à moitié chauve, pieds nus sous les flocons mongols. C'est là que j'apprends que nous allons en fait au Yinchuan, en dessous de la Mongolie et qu'effectivement, la première neige vient de tomber.
Vu la température qu'il fait à Shanghai, la nouvelle ne me surprend vraiment pas ! Vite, j'enfile mes vêtements chauds et nous nous engouffrons dans la tièdeur d'un minibus qui traverse la ville et l'immense fleuve Yangtsze afin de nous emmener à l'aéroport local qui se trouve à l'autre bout. Là, un petit avion nous prend en charge et il vole, pendant trois heures, vers le Yinchuan... terre promise dont je ne sais strictement rien !
J't'aurais bien envoyé un p'tit courrier du pays du froid mais, j'ai pas eu l'temps d'aller à poste. Y'avait bien un ordinateur dans ma chambre d'hôtel, et relié à Internet encore, mais ça doit être bridé un max, j'avais Google mais pas Yahoo donc pas accès à mon courrier.
Mon site web <http://nishman.multimania.com/> est, par contre, communistement correct ! J'ai pu y aller. Home, sweet home !
Le logiciel du courriel n'était pas configuré et tout était en caractères yinchuanois auxquels je ne suis pas très familier pis, j'avais très sommeil après une journée de tournage tout nu dans la neige.

Travailler avec une équipe chinoise, c'est qq-chose à essayer une fois dans sa vie ! Je suis en train de me demander si j'ai déjà eu des expériences de travail aussi fortes et surtout aussi humaines.

Pourtant, il a fallu se lever à 5:30 tous les matins, ce que je n'apprécie pas beaucoup d'ordinaire, le deuxième jour on a arrêté le tournage un peu avant la tombée de la nuit parce que j'étais littéralement mort de froid et j'ai fini en croix, à poil si ce n'est mon mini-pagne et sous les flocons de neige, allongé sur le bitume gelé d'une route au milieu d'un désert de rocailles couvertes de neige et balayé par le vent; il a fallu deux personnes pour me relever tellement j'étais raide, mais ce n'est pas moi qui suis enrhumé, c'est eux et ça parce qu'ils se sont occupés de moi comme une armée de nounous africaines. A la fin, j'avais trouvé le rythme. Il fallait faire comme dans les saunas japonais, passer sans arrêt du bain bouillant (mes nounous dans le minibus) au bain glacé (dehors).
Dans le van, il y avait un radiateur relié à un générateur électrique, des couvertures, des bouillottes, et mes frictionneuses. Elles m'ont gavé de barres d'énergie, de chocolat, elles me tendaient sans arrêt des gobelets de thé au ginseng, de café, de chocolat brûlant jusqu'à ce que je sois en nage. Et là hop, dehors, on tourne !

M'enfin y'a deux journées (sur trois) où on filmait tellement au milieu de nulle part que l'estafette chauffée ne pouvait pas s'approcher et là, on s'aperçoit bien que les sandalettes, ce n'est pas idéal pour marcher dans la neige surtout quand tu trimbales une croix qui pèse un arbre au milieu des cailloux glissants.
Jésus n'avait pas à marcher dans la neige, lui ! Quel planqué !
Mais même là, mes nounous ont fait tout ce qu'elles ont pu pour pouvoir soulager mon "martyr".

Maintenant j'ai compris l'histoire (y'aura trois épisodes, c'est une vraie saga !) et le texte qui va avec: Jésus, sa croix, ça fait dix ans qu'il la porte vu qu'il est parti de Judée et qu'il est arrivé dans le désert du Yinchuan. Ça explique aussi pourquoi il n'a plus beaucoup d'cheveux sur le crâne (le directeur a fini par renoncer à la perruque et aux yeux bleus). Depuis l'temps, il est devenu complètement barjot, il délire à fond et il ère, titubant, complètement pris par ses obsessions. Ce rôle m'allait donc comme une moufle fourrée. Le directeur m'a montré quelques passages de Klaus Kinski (que je révère) dans "Aguirre ou la colère de dieu" pour me mettre dans le bain.
Pour commencer, il porte une tunique de coton cru et un long foulard bleu pâle (et la couronne d'épines bien sûr) et il pleure sur les maladies du monde en trainant sa croix. Il dit: "I shall be back" sur un ton plein d'amour et de compassion.
Au deuxième épisode, il a perdu son long châle bleu et il s'en prend, de façon dédaigneuse et méprisante, aux objets de luxe qui corrompent les hommes. Il promet de revenir les en débarrasser.
Au troisième épisode, il n'a plus que sa petite culotte (il a fallu que je porte un slip "T-bag" en dessous et j'ai horreur de ça parce que ça rentre entre les fesses, m'enfin l'idée de les exhiber sur les petits écrans taïwanais valait bien ce petit sacrifice), faite d'un foulard de coton cru. Là, il pique sa crise de haine contre les pêcheurs de ce bas-monde et son retour est annoncé de manière fort menaçante.

On a tourné un gros, très gros-plan de pure rage où je me tiens la tête comme un possédé du démon (c'est ma réaction au fait qu'il est annoncé que Stimorol reviendra avant moi) et puis ce plan final, allongé, crucifié sur le bitume, beuglant et congestionné de froid, avec la croix, tombée à mes côtés. Dramatique !

Pour cette toute dernière scène, la police bloquait la circulation à chaque fois qu'on faisait une prise sur la route et j'ai demandé au directeur comment il s'était assuré son aide. Il a juste frotté son index contre son pouce. Avec de l'argent, en Chine, on peut tout faire. C'est con qu'j'ai pas d'fric.

Le premier jour, y'avait même un type qui me portait sur son dos, jusqu'à la croix, depuis la tente, pour m'éviter de me geler les pieds et qui m'allumait une cigarette à chaque retour ! J'pouvais vraiment pas m'plaindre ! Alors moi aussi j'ai vraiment fait tout mon possible pour qu'ils soient contents, c'était pas du tout le genre d'idée ni d'expérience que j'avais du travail d'équipe, je croyais pas que ça puisse être comme ça, une sorte d'énergie collective, avec tous les moyens du bord, qui pousse tout l'monde à faire de son mieux. Je croyais pas qu'on puisse se sentir aussi intensément vivant, aussi dédié à l'accomplissement de quelque chose même si ce n'est qu'une comédie taïwanaise anodine de 90 secondes. Pas comme ça. Et pourtant j'ai fait partie d'une équipe de doublage et j'ai tourné d'autres pubs mais là, c'était pas pareil. Jamais personne ne m'a jamais aussi bien gardé en bonne santé, fait autant de compliments ni montré autant d'attentions ! Et puis, j'étais le seul acteur, ça aide à se sentir cajolé. Les chambres, les restaurants, tout était luxueux. Quelquefois le destin s'acharne sur toi et parfois, c'est pour te rendre heureux.
Pendant ces trois jours de tournage, j'ai eu la chance rare de pouvoir goûter à un bonheur complètement hors de portée d'ailleurs ! Quels concours de circonstance, quels excès faut-il donc pour que je me sente vivre si fort ! Pourtant tout était là et l'aurais-je voulu, je n'aurais pas pu y échapper. Un désert dans lequel je joue le Christ, seul aux regards d'une trentaine de personnes empressées et de quelques caméras, me laissant aspirer par l'égomanie de Kinski plutôt que la repousser et jusqu'à cette croix qui m'a démoli l'épaule et que pourtant, va savoir pourquoi, j'avais un certain orgueil à porter. Le résultat est un Jésus ridicule mais il fallait que je le joue "sérieusement" pour que ça soit encore plus rigolo et c'est exactement ce qui me rendait heureux, le jouer comme ça... J'ai dû être moine dans une première vie, pas toi ?

Le paysage, le décor du spot, était extrême; imagine un désert de rochers, de pierres, un gigantesque marais asséché avec ses brusques crevasses à pic, ses bassins soudains et de toute taille, le tout recouvert de neige, plat jusqu'à l'horizon, sans un arbre, sans un oiseau, sans un signe de vie, le rien lunaire, "Solaris" revisité. On se demande ce qui a pu arriver pour que cette terre soit punie comme ça. Impraticable, incultivable, tu peux à peine y marcher tellement c'est plein de cailloux, un mulet s'y briserait les sabots, ah ça, question galopades de steppes mongoliennes, c'était rapé, j'ai pas vu le moindre cheval !

La seule chose qui bouge, ce sont les camions remplis de terre. Yinchuan est une ville bizarre. Il y a du fric (le pétrole) mais comme il n'y a rien, ils bâtissent plein de trucs uniquement pour faire joli, pour combler le vide. Y'a des trouvailles sympa comme des sculptures modernes un rien tapageuses, y'en a d'autres plus bizarres comme des troupeaux d'éléphants ou de faux palmiers illuminés.
J'ai souri quand j'ai vu, près d'une route, de mignons petits ponts chinois traverser un peu d'eau d'un lac pour relier une série de petites îles artificielles et rondes, charmantes et romantiques, au milieu desquelles on avait planté un poteau électrique. Sécurité routière avant tout ?
La Chine s'est enrichie comme un feu de broussailles depuis 20 ans et elle fait un peu parvenue par moments. Comme le clinquant des néons et des illuminations
nocturnes de Shanghai d'où j'arrive et où nous avons passé la nuit à boire, à déguster des mets succulents et raffinés et à fumer de gros cigares, eux heureux de rentrer vu que ça fait 15 ans qu'ils bossent ensemble et moi impatient de retrouver mes filles qui m'avaient préparé une rose sur mon bureau et un mot de bienvenue rempli d'amour et de bisous mais un peu mélancolique quand même de reprendre ma vieille vie normale de prof... jusqu'à la prochaine aventure ! :)
A bientôt
Nish

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